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30% des reprises d’entreprise échouent dans les 6 premiers mois.Devenir entrepreneur n’est pas toujours un long fleuve tranquille ! Mais pour Marcela et Olivier, les deux derniers dirigeants à avoir intégré la constellation Perseus, l’aventure ressemble malgré le tourbillon des débuts à du bonheur en barre. De bonnes pratiques managériales et le soutien de notre équipe leur ont permis de passer le cap fatidique. Alors, être patrone·ne, mission accomplie ? Bilan des 100 premiers jours de nos deux étoiles, entre euphorie, découvertes, bonnes et mauvaises surprises !
Les clés du succès : l’anticipation
À la question « Alors, heureux·se ? », l’un comme l’autre sont unanimes : « OUI en majuscule ! », nous répond Olivier. « Je me lève le matin avec envie et me couche le soir en pensant aux projets du lendemain ! Je prends même du plaisir à me lever à 5h du matin ». Même son de cloche du côté de Marcela : « Complètement ! Je ne peux pas croire que ça fait 6 mois que j’ai commencé cette aventure entrepreneuriale ». Si l’exigence de leur statut tout neuf dans un nouvel environnement ne leur a pas échappé, les deux dirigeants ont anticipé leurs futures fonctions : « Après avoir lu plein de choses sur le sujet, j’imaginais une zone à mi-chemin entre un service d’urgence en plein Covid et une salle de torture. Plus sérieusement, j’imaginais une zone très dense intellectuellement où j’allais devoir tout comprendre en très peu de temps pour pouvoir prendre la barre vite… », avoue Olivier. Quant à Marcela, elle a également longuement réfléchi à cette reprise et, le premier jour, avait déjà une vision précise des actions à mener : « J’avais une to-do list, ma liste de priorités et une idée d’à quoi mes journées allaient ressembler ». On ne le dira jamais assez : se préparer est essentiel. Si l’achat est en général bien optimisé, l’anticipation de la phase de transition en elle-même est trop souvent sous-estimée et mène parfois tout droit à l’échec.
Passer à l’action et s’affirmer comme dirigeant·e
Et finalement, passer de l’idée à la réalité de l’entrepreneuriat, c’était comment ?Olivier a réussi à prendre ses marques rapidement en terre inconnue : « Tout est nouveau. C’est un peu comme si je débarquais au fin fond du Cambodge… L’adaptation a finalement été plus rapide que prévue. Au bout d’un mois, je commençais à comprendre ce nouveau langage. Aujourd’hui, je parle Khmer presque couramment ! ». Pour Marcela, ces 100 premiers jours ont été « Surprenants, passionnants et un peu chaotiques. Avant même de reprendre officiellement l’entreprise, j’ai dû gérer 2 démissions et réorganiser complètement l’agenda suite à des inondations dans notre région et aux confinements liés au Covid. J’ai effectivement réalisé toutes les actions dans ma to-do list en plus de gérer les imprévus, tout en essayant d’absorber le maximum d’information de la part de cédants ». Comprendre rapidement tous les rouages de son nouvel environnement pour passer à l’action est un véritable défi pour le repreneur. Dans cette phase de transition, il est impératif de bien répartir les rôles avec l'ancien dirigeant, notamment sur la prise de décision. Faites par exemple en sorte qu’il vienne le moins possible dans l’entreprise et affirmez-vous en tant que leader — par exemple, expliquez clairement au personnel que vous êtes leur seul interlocuteur. Pensez évidemment à ménager le cédant, cette période de perte de privilèges pouvant être difficile à vivre pour lui. Cependant, le ou la patron·ne, désormais, c’est vous, et vous seul·e menez la barque. Réussir à s’imposer sans en imposer ? Challenge accepted !
Reprendre (progressivement) les rênes du business
Les premiers temps de la reprise, il ne faut pas prendre peur si les chiffres de ventes et de marge ne sont pas tout à fait conformes aux prévisions. Il n'est pas inhabituel que les vendeurs aient investi beaucoup de temps dans la transaction (négociation et due diligence) et aient quelque peu délaissé leur affaire. Marcela a ainsi découvert « l’état de délaissement dans lequel les cédants ont laissé le business. Aucun investissement n’a été réalisé depuis des années dans les équipes, le matériel et équipement, les relations avec les clients et l’activité commerciale. » Une situation qu’elle a appréhendée positivement : « Mais en même temps, c’est une grande opportunité pour moi de remettre de l’énergie et réveiller cette belle entreprise endormie ». Ne pas confondre calme et immobilité, voilà la clé d’une reprise réussie : prendre la main sur les fonctions clefs, notamment financières, et surveiller la trésorerie comme le lait sur le feu. Mais aussi, amorcer le changement quant aux pratiques obsolètes : « J’ai dû remplacer un chef d’équipe pendant ma première semaine. L’ancien propriétaire m’a fortement déconseillé de choisir une jeune femme pourtant brillante. La raison ? ‘Elle vient de se marier et donc va sûrement faire des enfants’. Je l’ai nommée malgré cet avis contraire, et évidemment, elle est géniale ». Olivier confie de son côté : « Je me suis aperçu que le social était tabou… Par conséquent, j’ai trouvé de nombreux collaborateurs en demande ou en attente de reconnaissance. Le volume que cela représente aura pour effet de ne pas pouvoir tout traiter immédiatement… Et par conséquent, de faire des heureux, mais aussi des déçus… On ne rattrape pas cela par un coup de baguette magique ». Dans une reprise, le facteur humain n’est pas à prendre à la légère et vous devrez souvent faire preuve de bienveillance et de diplomatie.
Gagner la confiance des équipes – et des clients
Diriger une équipe déjà en place et gagner sa confiance n’est en effet pas une mince affaire Pour cela, une recette qui a fait ses preuves : rencontrer et écouter chaque salarié·e, plusieurs fois, pour voir son évolution depuis la phase de doute ou de peur qui suit le rachat. « J’ai immédiatement commencé par prendre le temps nécessaire avec chaque personne de l’entreprise. Cela m’a permis d’identifier les différentes perceptions du changement majeur venant de se produire. Il y avait les optimistes, les pessimistes et les neutres… J’ai ainsi pu immédiatement trouver des relais et travailler de façon différenciée avec les différents profils », raconte Olivier. Accompagner les équipes sur le terrain pour observer leur quotidien et identifier les éventuels points de souffrance et d’amélioration reste le meilleur des réflexes. Il est indispensable de communiquer dès les débuts pour rassurer, et continuer à communiquer ensuite, notamment sur les résultats – qu’ils soient bons et mauvais. Surtout, veiller à embarquer les équipes sur les projets et les objectifs dès que ceux-ci sont clairs. « J’ai eu la chance de découvrir une équipe avec envie de changement qui m’a chaleureusement accueillie et rapidement acceptée », se félicite Marcela. « Nous avons travaillé ensemble plusieurs weekends d’affilée afin de pouvoir assimiler la surcharge de travail importante en début d’année. J’ai implémenté des réunions d’équipe (ils n’avaient jamais eu une !), remplacé du matériel cassé et obsolète, et j’ai tout simplement écouté ce qu’ils avaient à dire. Notre responsable admin avait donné sa démission aux cédants la semaine précédant mon arrivée, elle a décidé de ne pas partir en découvrant les projets et améliorations que nous sommes en train d’implémenter ». Démontrer par les faits qu'on leur veut du bien et impliquer les équipes dans la réussite de la transition ? Check !
Next steps, vision de leur entreprise à 3 ans, anecdotes croustillantes et soutien sans faille de l’équipe Perseus : découvrez la suite de l’aventure entrepreneuriale de Marcela et Olivier dans la deuxième partie de leur témoignage.
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